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"L’atopie
est une tendance naturelle de certains individus ayant une prédisposition
génétique à développer,
au contact de quantités minimes d’allergènes,
certaines maladies
allergiques
telles que la pollinose,
l’asthme, l’eczéma atopique. Ce qui est transmis n’est pas la capacité
à reproduire une maladie spécifique mais la capacité à la reproduire en cas
de contact avec un allergène déterminé. Le mot
est important
puisque cette influence ne s’exerce pas uniformément chez tous les membres
d’une même famille et l’étude des jumeaux homozygotes ne montre pas une
image homogène compatible avec un seul gêne dominant ou récessif . Récemment une nouvelle famille de pan-allergènes a été identifiée: les cyclofilines (bibliographie). 1. Référence: D. CHARPIN. L'air et la Santé. Chapitre pollinoses par C. Déchamp, page 174. Ed. Flammarion, 2004. Les
symptômes dus à l'ambroisie se présentent sous la forme d’un « rhume
des foins » estival par analogie avec le « rhume des foins »
de printemps. Ce terme est incorrect puisque la maladie n’est pas due
aux foins mais aux pollens. Les manifestations cliniques du printemps sont
provoquées par les pollens de graminées. Les manifestations cliniques de l’été
sont provoquées par les pollens d’Ambroisies. En langage médical, les
termes employés étaient ceux de pollinose printanière ou estivale.
Néanmoins récemment la terminologie internationale a remplacé le terme de
pollinose par celui de rhinite saisonnière
ce qui pour le néophyte est moins
parlant que celui de pollinose (s'il le connaît...)
car il n'évoque pas les autres troubles ressentis lors d'une pollinose et qui
peuvent atteindre les yeux, le nez, la gorge, les oreilles, les bronches... La gravité due à l'ambroisie est due à plusieurs éléments: sa durée, souvent deux mois, l'intensité des troubles, la fréquence de l'asthme ou et de la trachéite dans les zones polluées, l'atteinte de tous les âges de la vie, alors qu'il est classique de dire pour les autres pollens qu' elle diminue avec l'âge et disparaît chez les personnes âgées. "Une étude clinique, multicentrique, informatisée (Service informatique des Hospices Civils de Lyon), non rétrospective mais en temps réel, portant sur 153 patients, a été réalisée par l'AFEDA en avec le concours de 14 médecins allergologues de Lyon et sa région. Elle a confirmé que les hommes et les femmes sont touchés à égalité, 77 hommes et 76 femmes âgés de 3 à 77 ans (65 % d’entre eux ont de 18 à 50 ans). La survenue de la maladie à l'âge de la retraite n'est pas rare. Les citadins sont plus touchés que les ruraux, il s'agit le plus souvent de cadres moyens, d'employés, de personnels de service. Le tiers d’entre eux souffre depuis plus de 5 ans. Voici la proportion des symptômes enregistrés : L'association de deux ou même de trois symptômes chez un même malade est le plus souvent notée. Les tests cutanés (prick-test) sont positifs dans 93 % des cas et 65 % des patients sensibles cliniquement à l'Ambroisie le sont aussi à l'armoise. Il s'agit le plus souvent d’individus sensibilisés à d'autres pollens. Il existe dans 85 % des cas une corrélation positive entre les manifestations cliniques, le test cutané et le dosage des immunoglobulines spécifiques contre l'ambroisie (Ambrosia artemisiifolia)." 2. Référence: C. Déchamp, H.Méon. Ambrosia, Ambroisie, polluants biologiques. Ed. ARPPAM, 2003.
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